when is it now

jeudi 19 mai 2011

comment se dire toujours la même chose et avoir l'impression de penser toujours différemment, le cerveau est capable de créer de la diversité dans la continuité fade des jours qui passent et qui se ressemblent, pas plus qu'hier, pas moins que demain, aujourd'hui se traîne sans avoir rien à dire, il fait beau aujourd'hui, mais moins chaud qu'hier, ça a l'air banal, mais en fait ça dit simplement que les gens sont vivant, car les morts, eux, ne peuvent plus savourer l'arrivée du printemps, non, ils pourrissent gentiment sous la pierre tombale généralement très lourde pour éviter qu'un mort revenant à la vie puisse facilement sortir de sa cachette, les vivant pensent à tout, c'est la caractéristique de la vie, on passe son temps à réfléchir à tout, aux courses alimentaires, à Ben Laden, aux guerres en Afrique, on y peut rien et même dans sa vie on se demande sur quoi on peut peser, l'humain est si léger, un pet, il rit, deux pets, il s'inquiète, aurai-je le slip sale ce soir, oh! soir béni où je me repose en ne faisant rien, alors que toute la journée il faut activer ses neurones pour paraître intelligent, c'est fatiguant, il est interdit d'être bête, avant il y avait le fou du village, mais maintenant il faut chatter sur internet, il faut savoir manipuler les machines qui délivrent les billets de train, on supprime les comptoirs où quelqu'un de pas sympathique renseignait sans enthousiasme, vive le progrès, au moins on parle moins, rapidement je passe à une caisse sans caissière, je retourne chez moi, je n'ai parlé à personne, je vis seul, autant être moine et être bercé par les prières et le travail au champs ou aux confitures, j'ai quand même un smart phone, mais je n'appelle personne et personne ne m'appelle, par contre la facture elle tombe régulièrement, alors comment faire pour être heureux, la modernité ne dit rien là-dessus, aucune règle de bonheur, aucun progrès, à quoi travaillent les ingénieurs, à toujours plus de gadgets

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