when is it now

dimanche 10 mai 2009

j'ai avais envie de dire quelque chose mais quelqu'un m'a coupé la parole, comment faire sa place dans le groupe, tant d'intérêts divers sont représentés avec plus de force que ceux de mon camps, je n'ai pas les bons outils, d'abord le physique, ni baroudeur, ne esprit étincelant, rien ou pire anonyme, dans une brillant société comme la nôtre c'est une erreur stratégique qui peut emmener aux galères de la vie ennuyeuse pendant cinquante ans, mince on est déjà arrivé à la pré retraite et je n'ai rien fait de ma vie, pas d'enfant, pas de carrière, des humiliations au travail mais faut quand même tenir pour payer le loyer de mon deux pièces dont le loyer augmente plus vite que mon salaire, le week-end c'est pire, faut trouver une occupation mais l'idée me manque, quoi faire qui me pousse hors de ma léthargie, doucement inoccupé, matin en pente douce, je m'installe devant le buffet hérité de ma grand-mère et je compte les reflets sur la vitrine que la lumière du jour me donne, mais d'un coup c'est le soir, plus de lumière du jour, alors j'allume la lumière électrique, mais je n'ai plus d'envie, l'angoisse monte, c'est le soir qui s'avance, je ne sais plus si je dois rester là où je suis où si je peux aller dans l'autre pièce qui n'est pas éclairé autrement que par le réverbère avec des ombres inquiétantes, ce ne sont que des passants qui vont sûrement passer la soirée chez des amis, des amis, qu'est ce que c'est, des collègues, des anciens du lycée, des amis comme ça merci, je préfère rester seul, le temps s'évade tellement mieux avec trois verres de vin, dieu merci, ça me suffit, question porte monnaie ça va vite, une bouteille, deux, je vois mon voisin, quand il descend jeter ses cadavres, il en a le dos voûté, non, moi au bout de deux verres je passe dans un monde merveilleux où les corps n'existent plus, ce sont des lumières changeantes sans cesse qui circulent à toute vitesse dans une douceur bleue, quand ça s'arrête je tombe de ma chaise, horrifié de me trouver là, le soir envahit mon cerveau, il est l'heure de se coucher en espérant que demain c'est lundi, mais non je le sais bien, demain c'est dimanche

Aucun commentaire: