when is it now

mercredi 27 mai 2009

passée la quarantaine, tout fout le camp, les parents sont vieux, les enfant presque adolescents, et moi là dedans je respire plus vite qu'à vingt ans, c'est le coeur qui s'emballe, la pression augmente, faut-il que je descende à la cave ou monter au grenier, dois-je regarder les étoiles sans peur qu'elles me tombent dessus, suis-je capable de rêver tout haut en espérant que la réponse ne soit pas un hamburger aux oignons, je mélange mes idées dans une vinaigrette, de l'huile pour le soleil, du vinaigre pour l'acidité et une pointe de beurre qui me rappelle mon enfance quand je faisais tomber ma tartine du mauvais côté, ça compte pour du beurre me direz-vous, mais c'est exactement ma place face à Neptune, c'est normal de se positionner, demandez aux astronomes, chaque planète à une place exacte dans l'espace, au centimètre près et toute les planètes sont distantes comme l'était ma grand-mère, alors moi je décide d'être en place bien calée par rapport à Neptune, ça ne change rien dans ma vie, je sais simplement que suis placé, peu m'importe que la place est lointaine et froide car le destin de l'humain est de passer une éternité dans le froid alors mieux vaut savoir dès maintenant l'endroit précis qui m'accueille pour toujours, plus que quelques années avant de savoir sur quelle face de la planète je vais m'installer, alors je serai gazeux et pas gâteux, à jamais, plus de conscience, plus d'inconscient, un ensemble cohérent qui n'existe plus, du gaz qui tourne sur lui-même sans idée d'ambition ou de convoitise de posséder un corps bien moulé et pas trop vieux, être ou ne pas être n'est plus la question, où être après être, c'est la seule question après avoir vécu

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