when is it now

jeudi 21 mai 2009

parfois ça va, dans le décor, perte des valeurs, ironie superbe, vacances en Normandie, et j'avance d'une case, elle est moche mais c'est quand même une femme, alors je ferme les yeux pour respirer l'air de la mer, c'est une renaissance, dans l'eau du ventre je me nourris, pas de tartine beurrée, du vomis bien digéré, bien des années après j'ai appris à aimer le transit vers le bas, dans l'eau bleue qui mène au collecteur d'eau usée, ce qui était en moi, était sale, pour qu'on l'éloigne comme au bagne de Cayenne, dans mon corps c'est dégueulasse, pourtant j'essaye d'être propre à l'extérieur, quoique le regard est sale aussi, je vois les autres par le petit côté, celui du mépris léger, moi d'abord, les autres en paquet de dix, en boîte de milliard, des paquets de chair, mais une chair attirante, individuellement, elle prend forme dans l'intimité brutale des corps collés à l'heure de pointe, la sueur accumulée depuis le matin me prend à la gorge, c'est l'été, les épaules dénudées sont un appel de la proie vers le chasseur, mais la raison surveille, attention la chair est triste, le désir tombe rapidement dans la connaissance approfondie, c'était léger ça devient sordide, le plaisir s'est envolé, ne reste que l'idée attachée au regard, ô toi que j'eusse aimé, toi qui le savais, mais c'est la ruée pour sortir, de l'air frais, plus frais qui entre dans mon cerveau, j'étais disparaît, je suis capable d'aimer, respecter l'autre à tel point qu'on aime, amour, bel amour, je te vois comme quelqu'un qu'on peut aimer, en vérité, alors entre nous, ce ne fut qu'un regard que je veux oublier, je suis capable d'aimer, sachez le, je le prétends, c'est vrai

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