demain n'est pas là

demain n'est pas là, ce que je fais c'est maintenant, ça me prend tout le temps disponible et si je veux m'évader, un mot puis un autre, encore un, des mots par milliers qui vont qui viennent, sans savoir où ils vont, voyage, fermeté, raison, chance, oui, non, voir, et savoir, car ici c'est un champ en construction, on voit ici ou là des raisons d'y croire, mais ce qui se passe au jour présent, c'est un toit qui plane, des ordures légères, mais aussi de la tranche bien épaisse de pâté, des endives au jambon, de la sécurité routière, des gens sur les voies, ça bloque les trains, j'ai raté mon rendez-vous, je vais devoir en prendre un autre, mais ce n'est pas un problème, c'est juste un désagrément, quoique je fasse c'est fait, alors je reste disponible, ça me plait, c'est une qualité pour que ça mette du temps, inutile de vouloir, tout se fait en automatique, une histoire qui commence des gens dans les rues, tout est en place, ça peut être le début, on discute pour savoir si la femme nue peut être en dehors de la chambre, ça dure une heure, le temps nécessaire pour être sûr de ne rien oublier, et puis dans la surprise de faire ça je prends un marteau pour taper sur un clou, ça me détend et ça me rappelle le temps où je passais mes journées dans ma chambres en espérant qu'elle vienne mais elle n'est jamais venu, c'est à ce moment là que j'ai commencé à prendre de la distance avec le monde d'avant