on se ment tout le temps, il n'y a pas de vérité, on naît un jour, on meurt un jour, entre les deux c'est sauce tomate et gruyère râpé, on avance dans le noir, on a l'impression de, et c'est fini, la vie s'en va, on y va, qu'est-ce qui reste, un souvenir, une libération, il n'est plus là, je prie pour lui, quand il était vivant, je ne lui parlais pas, maintenant qu'il est mort, je prie pour lui, ça ne me fait rien, prier ce n'est pas parler, car parler c'est comprendre, c'est vivre, c'est entendre, c'est voir, c'est aller, c'est prendre, c'est une histoire de la vie, un moment formidable, une envie soudaine, une croyance que tout va bien, une alliance au doigt, un effort qui mène à aujourd'hui, cet instant magique au milieu de l'incertitude, hier ressemble à aujourd'hui, demain est beau, il ressemble à aujourd'hui et demain est aujourd'hui, rien ne change, c'est beau, c'est bien, c'est formidable, tout mon être applaudit, comme si c'était vrai, alors que tout est faux, on a l'impression de, mais la réalité est sombre, quand c'est réel on devient fou, comment peut-on accepter de changer, de la naissance à la vieillesse, quel parcours immobile, on a l'impression de vivre, alors que bien souvent on est mort, il ne se passe rien, l'oubli est total, que se passe-t-il, je n'en sais rien, je ne comprends rien , pourquoi ça se passe comme ça, c'est l'inconnu qui grandit, la modernité pousse les limites du compréhensible, les téléphones, les tablettes, les play station, toujours plus intelligentes mais l'humain, que fait-il, qu'espère-t-il, c'est la modernité