when is it now

dimanche 23 décembre 2012

la violence de la vie c'est quand on a faim, on est capable de manger n'importe quoi même si on c'est que le bonbon colle aux dents, mais on passe tellement de temps à se réparer qu'on ne voit pas très bien ce qui est bien pour soi, la naissance est une blessure pour notre espérance, on aurait pu rester dans l'éternité pourquoi doit-on aller sur terre, quel est ce projet, est-ce le hasard qui nous jette de l'éternité où on baignait sans penser à rien pendant des millénaire, et soudainement on est appelé, comme si on avait commis une faute, intrigué je m'approche et je suis poussé dans un trou, me voilà réduit à un tas de cellules qui se divisent à toute allure, en quelques mois je deviens un bébé et je nais dans l'oxygène, cet air qui me fait vivre et qui me tue, un vrai plaisir, moi qui avait pris l'habitude de ne plus compter le temps, me voilà soumis à la seconde qui brûle, et l'heure qui ennuie, quelle misère, mais maintenant je ne sais plus comment c'était avant, je ne peux plus savoir pourquoi on m'a choisi pour descendre sur terre, je n'ai aucun souvenir, alors je me débrouille comme je peux, j'essaye de percer le mystère en jetant un bouchon de bouteille de champagne en l'air, mais depuis des années que je fais ça je n'ai rien trouvé, alors je me penche une fois par jour au-dessus du pont pour savoir si je vais sauter et me faire écraser par une voiture, mais là aussi, je n'ai rien trouvé, l'humain est limité, il ne peut penser qu'à lui, à son éducation, à ses plaisirs, au temps qui passe, à l'amertume de la vieillesse, à l'innocence de l'enfance, tout arrive

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