demain est aujourd'hui si on considère que tout est rien et que rien est rien, c'est une position, entre deux, passer par là, et pas par ici, ça ne change rien mais quand la voiture rentre dans un mur, je me dis pourquoi je suis passé par là, c'est une question facile, je me dis souvent que le vent me pousse, c'est une sensation douce, mais le vent n'est pas assez fort pour m'enlever dans les cieux, quand on regarde la création on s'aperçoit que tout est bien étudié, la hauteur des montagnes, la longueur des sexes, la place de la femme en dessous de l'homme, l'envie énorme d'exister, c'est à dire de croire que c'est possible, ça suffit pour vivre bien pendant des années, je ne sais pas combien de temps, mais j'y crois, c'est faisable, comme une maquette de bateau quand j'étais enfant, je collais les différentes parties en faisant attention que la colle ne déborde pas, ce plaisir premier a disparu depuis longtemps, aujourd'hui si je colle les différents parties, c'est de ma vie dont je parle, car l'humain coupe rapidement sa vie en plusieurs morceaux, le plaisir d'un côté et l'amour de l'autre, c'est pratique, ça permet de séduire sans se poser la question du respect de l'autre, il faudrait s'aimer comme on aime les autres, alors on vivrait dans un monde merveilleux, noël tous les jours, mais ça fait longtemps qu'on hait les autres pour pouvoir s'aimer soi-même, alors pour aimer les autres il serait bien de moins s'aimer soi-même pour en donner un peu aux autres, est-ce que ça viendra un jour, est-ce qu'on peut y croire, est-ce que c'est normal d'y penser, j'y pense, c'est tout, je n'y ai aucun intérêt, mois ça ne m'intéresse pas d'aimer les autres, je les regarde sans leur parler, ça me suffit