l'avantage est de vivre, l'inconvénient est de vivre, en dehors du cercle c'est le vide, dans le cercle c'est le vide, alors je vais vite pour aller lentement, et demain n'est pas aujourd'hui, car la terre tourne et moi je dors la nuit, c'est comme ça que ça marche, et tous ceux qui te diront le contraire, et ensuite je vais dehors, en dehors de moi, car je suis moi, ça me suffit pour me dire que j'existe, un moment particulier dans la réalisation de mon projet, je suis exactement où je suis, une envie soudaine d'exister, je suis au maximum, rien ne peut arriver, je suis plein, je suis au courant, ça marche bien, mes jambes me portent, je vais dans des chemins que je connais, je n'ai pas peur, je veux simplement aller là où je suis sûr de rencontrer quelqu'un, ce quelqu'un est dans mon imagination, il n'existe pas, je l'ai crée pour savoir ce que ça faisait de sentir seul, c'est une impression dominante, je ne peux y échapper, la solitude est humaine, on croit pouvoir la briser avec du papier et des l'encre, mais l'eau vient tout inonder, tout flotte à la surface de la réalité, il ne reste rien d'hier, tout est détruit, il n'y a plus que des souvenirs, des passages dans la certitude qui s'effondrent dans le n'importe quoi, dans l'ironie, hier, cette plaisanterie, comment raconter ce qui s'est passé, je suis prêt de toi, ça va bien, aujourd'hui se compte en dizaines d'années, ça monte, ça descend, ça vient, ça ne vient plus, c'est comme le courant électrique, c'est alternatif, un bien, un méchant, une histoire qui continue