when is it now

vendredi 6 novembre 2009

absolu manque de désir, le corps malade s'endort dans l'espoir de renaître en chantant, vive la vie vive la vie, mes envies, mes endives, cuites ou crue je les prends, je les retourne, crac, dans les dents, désespoir, rêve inachevé, sensation de vide qui se remplit doucement, vais-je connaître l'angoisse de partir pour de bon, en une fois, une dernière, mais j'ai raté la sortie, il va falloir que je fasse demi-tour, mais le volant est bloqué, je dois continuer tout droit, pourtant j'avais un super plan, je ne me suis pas assez préparé ou alors c'était perdu d'avance, je n'étais pas dans le coup, je me demande si un jour je serai prêt, mais vraiment près de la sortie, enfin le bout du tunnel, la belle lumière blanche, juste un néon de salle d'opération, des gens habillés en blanc, suis-je chez les fous, je me sens tout mou, plus d'idée qui motive, je peux rentrer chez moi, la cure est terminée, je ne me souviens pas comment j'étais en entrant, comment puis-je comparer avec maintenant, je marche un pas devant l'autre ou un pas derrière l'autre, je m'arrête, quelqu'un s'approche, vous pouvez me donner du bonheur, je suis malheur, je lui répond sèchement, il s'éloigne, c'est énervant ces gens qui demandent qu'on les regarde avec compassion, mais ils ne savent pas à qui ils demandent, moi aussi j'ai le droit de tendre la main, ma situation me donne le droit, mais je ne le fais pas, moins je regarde les autres mieux je me porte

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