when is it now

mardi 11 octobre 2011

un parcours simple se déroule de jours en jours, chaque heure est creuse, on essaye de les remplir avec n'importe quoi, il n'y a pas de projet, mon corps avance dans la nuit, je me réveille, la lumière m'aveugle, je suis prêt à mourir une fois, j'en ai marre de me dire qu'il faut sans cesse ramasser ce qui ne compte pas, j'aimerai aller tout droit, voir loin, mais je suis prisonnier de mon corps, je ne peux m'évader, à quoi ça sert, j'ai envi de connaître le temps pour mieux parler avec lui, au début je croyais qu'il suffisait de gentiment aller vers les autres  pour leur dire bonjour, maintenant j'ai compris qu'il ne faut rien dire aux autres, il suffit de les croiser, ce qu'ils dégagent est énorme, un espoir contrarié, un rêve d'enfant enfoui dans la noirceur d'une carrière qui ne décolle pas, peu à peu on s'habitue à ne pas rire, on est triste, les jours passent, on est vide, le corps avance par habitude, adieu joie facile, on est raide, la pression augmente, que faire pour se libérer, arrêter de croire que maintenant il ne se passe rien, c'est maintenant que je ris, que je prie, que je vais, alors libérez-vous maintenant, riez, priez, allez, on y va, c'est maintenant, après il sera trop tard, on ne sait pas ce qui vient, on est là, tout de suite,

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