when is it now

mercredi 24 juin 2009

dans la clarté du jour je passe des heures formidables, je vais, je viens, le soleil éclaire mon chemin, je ne m'inquiète pas, ça passe, jusqu'au soir, il fait nuit, les ombres s'éclairent à la lumière électrique, les craquements se déplacent, les araignées avancent, comment vais-je pouvoir tomber dans l'inconscience, sans défense alors qu'autour du lit ils sont prêts à m'attaquer, heureusement dans mon sommeil, mon corps bouge par moments, ils s'en vont, ils reviennent, jusqu'au matin, les peurs s'envolent dans le soleil, je reste allongé une minute pour goûter ce moment magique du réveil qui annonce une journée en pleine lumière, avec de l'expérience on comprend que l'angoisse de la nuit permet à la joie de resplendir le matin, sans le mal pas de bien, alors je m'endors la peur au ventre, dans quelques heures il fera jour, ça ne fait rien, il faut passer par là, seul le visage évolue, il traduit les angoisses de la nuit, le corps, lui, est caché sous les vêtements, c'est à l'intérieur que tout se détruit, peu à peu des morceaux se détachent et tombent dans la mer, le bloc se fissure, les mains sont glaciales, la nuit devient totale, il ne fera plus jamais jour, le vivant est parti sans rien laisser derrière lui, ce qui reste, de la chair morte sans défense qui va être attaquée

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