when is it now

mercredi 22 juillet 2009

si j'étais celui que je crois, je pourrais franchir les limites, arrondir les angles et flatter mon égo, mais il me manque un appui, je tombe dès que je passe par là, alors je me dis que l'aventure c'est pour après, des années dans la nuit, mais quand même des idées qui me traversent en plein jour, tiens je marche, je suis libre, le soleil brille, je ne suis pas si vieux, vive moi, c'est formidable de voir venir le soir, le constat d'une journée inutile, c'est l'heure du journal télévisé, il est 20 heures, je suis debout depuis 8 heures, 12 heures de conscience sans avoir rien produit d'intéressant, quelques crottes venant du nez, un gaz venant du derrière, des pellicules venant des cheveux, de la transpiration, mes vêtements sont sales, j'étais ce matin quelqu'un, je le suis toujours ce soir, pas de changement, quelques heures de plus, voilà à quoi ressemble l'expérience, des heures incertaines où il ne se passe rien, mais quand on les accumulent ça fait dix ans, le vertige me prends, j'étais plus jeune, je le vois maintenant, adieu jeunesse, je suis maintenant prêt à passer un instant, il est court mais il se répète à l'infini, chaque instant est vivant, je suis vivant, assez pour espérer que demain je vivrai encore des moments où il ne se passe rien

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