when is it now

jeudi 15 octobre 2009

j'étais un peu ignorant et ça peu suffisait pour ne pas y penser, mais maintenant que je sais que la vie est un essai qui se transforme en passoire, j'hésite à investir dans des ustensiles de cuisine, de toute façon je n'aime pas faire la cuisine, je n'ai aucune idée, alors je passe mon temps à compter le nombre de fois où je suis en train de prendre la position de me tenir debout, c'est à dire d'un bout à l'autre de mon existence, avouez que l'exercice est difficile, alors que n'ai pas encore vécu tout ma vie, comment voulez-vous que je participe à l'opération qui consiste à prendre le plus pour le moins et l'addition s'il vous plaît, nous avons un train à prendre, dépêchons-nous, l'avenir nous attend jusqu'à ce soir, ensuite il s'en va dans une direction inconnue, il vaut mieux l'attraper au vol, comme l'oiseau qui se moque du vertige, mais pour le moment je me contente de marcher normalement, les pieds au raz du sol, ça me rassure, si je tombe, c'est de la tête qui n'est pas très haute, par contre si je tombais de l'envie, j'irais sous terre avec les rats, pour y glisser tout mon dégoût d'exister, incapable de me lever tant l'indignation est grande, mais je me moque de tout, c'est plus fort que moi, rien ne m'atteint au point d'aller manifester dans la rue ou de m'empêcher de faire la vaisselle, je vis ma vie et les autres aussi, pas besoin de s'exciter, si on vit c'est pour essayer de passer un moment, avant y'a rien, après y'a rien, maintenant, vas-y, mais pas plus que si on voulait traverser sans se noyer

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