when is it now

jeudi 29 octobre 2009

la jeunesse est belle, elle promet le bonheur mélangé à l'ennui, mais ça reste léger, les abysses sont pour plus tard, le temps s'accélère, la force combat l'allégresse, que reste-t-il d'hier, un incendie a tout ravagé, il ne me reste que la fumée pour apercevoir au travers ceux qui ont disparu, je crois voir un allemand qui tire sur mon grand-père, un autre, mais le présent passe en trombe, je suis pris dans la glu d'aujourd'hui, les époques que je n'ai pas vécu répondent au téléphone affectif, mais n'entrent pas dans mes sensations qui vont me porter jusqu'à ma mort, tous les jours je vais rencontrer des ombres, des surprises, des gens, du temps perdu, de la guimauve, du sang qui coule, de l'eau en bouteille, de la conscience aiguisée qui se perd dans les creux de la chair, chaque jour est un tremplin d'amertume, il faut lutter jusqu'au soir pour s'apercevoir que la lutte était vaine, tout ressemble à tout, l'espoir est vaincu, attendre que ça vienne et pourquoi ne pas comprendre immédiatement que maintenant c'est maintenant, parler c'est parler, voir c'est voir, ensuite on peut rire car le vrai sentiment est léger, la modernité à compris que l'engagement profond ne pouvait correspondre à une réalité objective, on devient subjectif, mais on nait objectif

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