when is it now

vendredi 6 février 2015

Bon je suis d'accord

Bon je suis d'accord je comprends que je doive ne plus avoir de dents car j'ai trop envie de mordre dans de la viande, et je sais que c'est très mauvais pour moi, alors je préfère ne plus être sanglant et de me contenter de boire du lait et de la soupe, même si ça me donne des angoisses, car ce qui est bien dans la vie c'est d'avoir faim et de pouvoir manger ce qu'on aime, si on est forcé de manger toujours la même chose on commence par avoir des cauchemars et ensuite on rêve de tranches de viandes tellement savoureuse que j'en pleure le soir dans mon lit, et mes dents que j'ai gardé dans une vitrine claquent de bonheur, ça fait du bien de se sentir soutenu, surtout que depuis que j'ai connu ma femme je ne lui pas avoué mon crime, car la confiance ça se mérite, et pour l'instant j'ai peur de tout dire, et si par malheur elle découvre que je n'ai plus de dents, ça va l'étonner et je vais devoir lui dire toute la vérité, mais tout ça m'ennuie, je cherche quelque chose qui m'amuse, plutôt que toutes ces mesures pour la jeunesse qui semblent tout droit sorties de la cuisse de jupiter, à moins que ça ne soit la faute de zeus, vous savez celui qui dit toujours zut j'ai perdu mon slip, et alors là dans la confusion totale des sentiments tordus, je m'aperçois que je ne veux plus essayer de passer directement de rien à tout, c'est très nouveau pour moi, ça a mis du temps pour arriver, mais maintenant que c'est là je suis très content, car ce que je fais est en complète liberté, alors qu'avant je cherchais à savoir ce que ça voulais dire, maitenant je m'en moque et je n'attends plus rien de rien, ce qui me libère complètement, j'avoue même que ça me procure du bonheur, c'est curieux la vie, encore la semaine dernière, je n'aurai jamais cru pouvoir me détacher de l'emprise du pouvoir de la décision centralisée, à moins que sur les bords, on ne sait jamais, y aurait-il une façon inconnue de vivre, quand on est persuadé du contraire, il n'y a pas à tergiverser, tout est fait dans la maison, il n'y a plus de verre pilé ni d'anguille à poil verre, surtout en hiver quand il fait froid et que la température ne monte plus, on ne risque plus d'attraper le singe qui passe en coup de vent, ô mon dieu pardonnez-moi et n'attendez rien de moi, je ne suis bon qu'à prendre ce qui existe et de le rendre inutile, alors que certaines personnes sont capables de faire le bien, moi je me contente de tricoter une maille à l'endroit et toutes les autres à l'envers pour ajouter de la fantaisie à ce monde sérieux pour gagner des millions mais moi je sais d'où vient le bonheur, c'est un équilibre précaire entre le mur de droite et le gouffre de gauche, quand on dit prendrez vous une autre tasse de thé, c'est un message codé, qui veut dire en réalité, attention à la dame qui va s'accrocher à ton cou, et voilà pourquoi je ne vais pas en vacances, c'est une histoire comme d'autres qui n'est pas utile de dire comme ça, car si on a la chance de vivre on devrait pouvoir en faire quelque chose, alors pourquoi passer du temps à chercher, et qu'est-ce qu'on cherche d'abord, il faudrait se mettre d'accord, est ce que c'est l'heure de passer à un saut dans l'inconnu, ou bien faut-il attendre demain pour s'apercevoir que l'ancien n'est pas le contraire du moderne, mais que pour passer d'un point à un autre ça demande de la souplesse, comme ça au moins je serai tranquille pour esquiver les problèlmes car moi ce que je préfère dans la vie c'est vivre sans problème, tranquillement comme si tout n'était qu'une comédie, des gens qui sortent, qui entrent, d'autres qui boivent à la santé des putains d'Amsterdam, mais là je m'arrête, je pense, c'est ce qui sépare l'humain de l'animal, quand on pense ça peut-être à n'importe quoi alors que l'animal ne vit que pour se défendre et pour se nourrir, alors que l'humain passe un temps incroyable à se croire quelqu'un et il met des années à s'apercevoir qu'il n'est rien, pas même plus que rien, un ensemble de molécules variées qui n'aiment pas le froid, ni le chaud, ni demain, ni hier, ni rien, ni tout, c'est difficile de vivre quand on prisonnier de son corps, on ne peut pas se sauver, on attend que ça monte, et quelques fois ça descend, alors là attention au dérapage incontrôlé, ça frise le ridicule et finalement on est là sans pouvoir rien faire que rien, même plus un accent, plus un poisson, des pantalons gris, des instants perdus, des gloires de misère et tout ce que je savais sur la dose métrique, en avance sur la sudation atmosphérique, mais maintenant que je vole je ne sens plus rien, c'est formidable, je suis léger, mon esprit est parti, je croise les bras pour indiquer qu'il est l'heure de prendre une peinture dans le salon, car ce que je préfère c'est la bière qui attend sur la table, et elle peut attendre car moi je n'aime pas ça, alors pour qui a-t-on mis cette bière sur la table, est-ce moi qui vit seul depuis que mon chien est parti vivre à New-York en prétextant que là-bas au moins les hamburgers... j'ai oublié la suite, car en ce moment je dois dire que je suis en train de me prendre les pieds dans le tapis pour savoir ce qui se passe chez ma voisine, je l'ai aperçu l'autre jour et je me suis dit, qu'un jour j'irai lui offrir des chocolats

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