when is it now

mardi 10 février 2015

Un jour j'irai dans le jardin

Un jour j'irai dans le jardin de l'éternel mais pour le moment tout bouge et tout respire bruyamment dans le silence de la mer quand tout est vous et que je suis moi, mais ça c'est gentil, alors que dehors combien de tueurs d'espérance, et pour l'instant un moment unique qui n'est pas splendide, juste un moment qui passe et qui est ce qu'il est, ça c'est bien et la suite c'est demain, alors pour le moment je crois qu'il faudrait mieux dormir, mettre sa tête sur l'oreiller, attendre que le corps passe de l'autre côté, être sûr de se réveiller le matin,  dans l'innocence d'un enfant, on est à peine sorti du rêve et aussitôt il faut se réveiller, s'agiter, bouger, car bientôt l'heure arrive de sortir de chez soir, d'affronter le froid pour aller travailler, n'est ce pas une joie première que de savoir qu'au bout de la lutte m'attend un endroit froid qui ne peut me permettre de m'étendre, je suis donc obligé de rester toute le journée bloqué pour être prêt à correspondre aux attentes de mes responsables, adieu jeunesse insouciante adieu verbe, adieu vaches, adieu mer, adieu je dois aller travailler mais heureusement que le temps passe et qu'on arrive rapidement au vendredi soir, ce qui me fait penser que ce qui existe est quelque part dans le manque de vie pour resplendir un jour dans la plénitude de la mort, un moment unique qui ne reste pas des siècles, mais tout de même assez longtemps pour être pris au sérieux, on a tellement parlé de ce qui est derrière ce mur, mais que se passe-t-il, dehors il y a des bruits, je ne suis pas tranquille, faut-il que j'aille chercher mon fusil, et pour les enfants, que fait la bière dans la cuisine, faut-il faire cesser ce bruit et voir que le moment est choisi de tuer des crapauds, à moins que le policier ne vienne pour me dire de faire attention, il se pourrait qu'un prisonnier se soit évadé de la prison, alors pour savoir quelle heure il est je ne m'attends pas à ce que je fasse une erreur, mais la vie est surprenante, comme si j'avais faim, mais ça fait longtemps que je ne mange plus, on me nourrit avec une seringue, tout ce qui faut pour un corps qui meurt, et quand ça sera fini je serai libéré de l'étreinte de la vie qui m'a permis de  vivre toute ma vie et qui me dit adieu un jour, car ici c'est la limite, il n'y a plus d'espoir, l'humain finit sa course pour être transporté dans l'amour et demain cet inconnu qui rigole, je ne sais pas pourquoi, je suis devenu sourd, à force d'entendre des bêtises, je ne sais plus quoi faire, faut-il que je sois là ou bien ici, ce n'est pas un problème c'est une organisation avant le bain dans la lumière du seigneur, ce n'est pas un projet, c'est juste la vie qui s'arrête et pour ça aussi je suis redevable car dans ma vie je n'ai pas fait attention, j'ai vécu légèrement sans faire de mal à personne, mais sans m'inquiéter de savoir où j'allais et un jour on m'a dit c'est fini, alors j'ai répondu que je n'étais pas au courant, alors ce fut comme si je partais vers le ciel, dans une lumière étonnante pour le mois d'hiver où j'étais à ce moment là et pourtant je fus bien jusqu'au moment où je me suis retrouvé devant Dieu qui ce jour-là était disponible, alors que fais tu, je ne savais pas quoi répondre, et puis je me suis lancé, maintenant que mon âme est libérée de mon corps mais à ce moment là je me suis aperçu que je n'existais plus, et que mon âme était la seule à pouvoir s'exprimer, mais alors comment je pouvais encore avoir la conscience de vivre alors que mon corps était mort, voilà encore une question à se poser, décidément tout est une question de place, pour ceux qui pensent de travers pas de paradis, mais pour ceux qui pensent bien pas de paradis, alors qu'est ce que ça veut dire, est-ce un projet, alors je voudrais bien savoir quel est l'imbécile qui a pensé tout ça car moi je n'aurais pas fait ça, d'abord j'aurai fait durer la vie plus longtemps, parce que qu'est ce qu'on s'amuse dans la vie, on s'ennuie des jours entiers, on a des idées folles, mais on ne fait rien de spécial, car on a peur de ne pas être à la hauteur, mais ça c'est complètement humain, car la hauteur dans le paradis, ça n'existe pas, c'est humain, ça veut dire qu'on a tout faux, et le pire, c'est que ce n'est pas nouveau, car depuis que l'humain est sur terre, combien de bonheur, combien de partage, quelques dizaines tout au plus, tout le reste est méchanceté, stupidité, et pour ne pas dire plus mais je passe rapidement, tout ce que je veux est là et dans un an, que dis-je dans une année, à moins que ça soit moins ou plus, je ne sais et ça ne me fait rien, tout ce que je veux est là et pas ailleurs, ce qui veut dire que moi je suis vivant et que ça c'est bien, mais alors pourquoi faut aller là, moi je voudrais bien vivre comme je veux et avoir le temps de réfléchir à tout ce que je pourrai faire un jour mais que je ne ferai pas pour la simple raison que je peux bien penser à faire quelque chose sans avoir la moindre envie de le faire ceci étant dit ça m'étonne, car le cerveau a vraiment trop d'idée, ça quoi sert de penser à tout ce qu'on pourrait faire sans avoir envie de les faire, voilà qui me rend perplexe, et ce n'est pas finit car pas plus tard que mercredi je me suis aperçu que dans un certain nombre de cas on pouvait en conclure

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