when is it now

mardi 10 février 2015

Ce fut ce que ce fut

Ce fut ce que ce fut comme si un trou ne permettait pas de remplir ce manque qui coule à pic dans la piscine de mes rêves de marcheur sans eau et pour que ça fasse le tour je n'oublie jamais de penser à ce que je pense comme ça je n'oublie rien et surtout le moment précieux qui parfume la salle de marque de sympathie en dehors de tout intérêt mercantile, c'est que ça fait du bien d'être dans de nouveaux vêtements, on a l'impression de passer un bon moment, ça ne dure pas au delà d'une mesure pleine en été, mais tout est ailleurs, il faut faire un parcours semé d'ennui pour que ça commence à me distraire, car j'imagine pouvoir faire ça dans ma vie, je ne sais pas quelle longueur si je dois boire beaucoup d'eau si je commence à midi ou si je dois ratisser tout ce que je trouve qui dépasse d'un mètre, mais là j'ai un problème, ça me vient d'orient, drôle de façon de faire un nœud et quand je commence dans une tour, je pense au rez-de-chaussée, car c'est ce que je dis toujours, il vaut mieux parler en présence de son avocat, autrement on dit n'importe quoi juste pour faire plaisir à la marchande de fleurs du coin de la rue vers lequel je vais chaque soir pour essayer de voir si je tiens plus d'une heure, mais au bout de quelques minutes je croise le fer avec une ancienne manière de vivre, faut-il vraiment que je sois moderne, est-ce une obligation, ne puis-je vivre comme mes ancêtres, soit je passe, soit je casse, il n'y a pas de milieu, juste un assemblage qui tient on ne sait comment tellement les témoins sont nombreux et je passe sous silence tous les autres qui n'ont rien dit de peur de se retrouver face à eux-mêmes, on ne sait pas quel est le pourcentage actuel de poissons pris dans les pièges que leur tendent les habitués des coins qui sentent la rose, ce qui ne manque pas d'audace, car on sait ce que ça coûte de vendre la peau de bête avant de l'avoir tué, mais comment vais-je faire, je ne suis pas armé, et je ne veux pas courir le risque de blesser quelqu'un c'est pour ça que je vérifie tous les jours si je peux continuer à vivre, c'est possible, on a tous un coin de paradis, qu'on s'arrange pour ne pas montrer et qu'on aime parcourir sans se dire que ça va bientôt fermer car dans la vie il y a des choix faciles et il y a aussi des endives dans le frigo, ce qui ne manque pas de sel, car moi aussi j'ai mon idée sur le plaisir de manger du chocolat et pour aussi faire un bond en avant, ce qui est facile quand on voit tout ce qu'il a fallu faire pour entamer l'extrême pointe en-dessous des portes jaunes, ce moyen m'a permis de prendre une assurance pour la vie, juste un peu de poire, un soupçon d'amertume, et une joie qui glisse comme une fée c'est un petit pas, sans rien de particulier, un oiseau qui vole, des nouveaux qui s'enlisent dans la boue, et pourquoi pas des géants qui débarquent de la mer sans avoir le temps de bien mesurer le temps nécessaire à la posture citoyenne, une fois qu'on a passé, il reste un cœur à prendre, comme si on part à l'assaut d'une citadelle c'est haut et ça en vaut la peine car au centre il y a une attente qu'il ne faut pas décevoir, ça y est je suis arrivé à produire du vin, ce fut long, mais quand j'ai compris qu'il fallait d'abord mettre du raisin, ce fut ensuite un jeu d'enfant, car ce qui manque le plus dans la vie c'est de ne pas avoir plus d'argent que la reine d'Angleterre, ce qui par le temps qui court à l'infini, un drôle d'endroit plein de souvenirs anciens, il y a longtemps ici vivait un homme, je n'ai pas tout compris, mais je crois me souvenir que le gentil est mort et que le méchant est mort aussi, depuis on se balade sans avoir faim, et là dans une solution immédiate, je choisis la mer, mais pas trop près de la plage, car je n'aime pas l'humidité je préfère le sec, sans ça je me ratatine et je passe du temps à me déplier, si je crois ce que les médecins m'ont dit, c'est que le temps de vivre se contracte à mesure qu'on passe des jours, il y a une période d'expansion, de la naissance à l'âge de 30 ans, ensuite il y a une période incertaine, on continue mais on sent que ça se fendille, un jour ça va craquer, tout va partir dans le caniveau, et le manque insondable envahit toute l'étendue du plaisir simple, il faut se protéger, on monte dans les étages, bientôt il faut aller sur le toit et attendre les secours, vont-ils arriver, j'ai peur, mais je suis courageux, je suis fidèle à mon exemple, un petit escargot qui un jour a traversé la cour et s'est fait écrasé par une voiture, depuis je pense avec une nostalgie qui grandit avec l'hiver, je pense beaucoup à une chose, est-ce ma vie qui me pousse à vivre, voilà des décennies que je vis et je me demande pourquoi, pour rien, pour avoir de la chance, pour être dans la bonne case, pour avoir peur, pour montrer ce qu'on sait, pour être enfin libéré de l'angoisse qui se balade librement dans l'univers que je voulais heureux, mais je ne peux pas m'enlever de la tête que je ne vaux rien, c'est embêtant, surtout quand on a besoin de prouver qu'on est capable, mais voilà depuis plus de 20 ans je suis obligé de me plier tel un ressort pour éviter de me briser en mille morceaux, cet exercice me pousse à tout voir en biais, et du coup ça me prive d'une vraie

Aucun commentaire: