when is it now

vendredi 6 février 2015

Un jour je me suis dit

Un jour je me suis dit et pourquoi je ne ferai pas un tour aussi loin que possible c'est à dire dans un coin qui me plait, mais comme je ne sais pas très bien pourquoi je ferai ça je reste immobile et j'attends que ça passe, ça devrait bouger un jour, mais je ne sais pas lequel alors je préfère ne pas choisir, comme ça au moins je ne me tromperais pas et tout ce que je peux faire est tellement insignifiant que je n'hésite pas à me rendre compte que la lampe est allumée sans raison alors je m'approche sans inquiétude quand je vois surgir un éléphant, alors que je ne suis pas en Afrique mais dans mon appartement à Paris, je regarde la bouteille de Whisky qui est posée sur la table et qui n'est plus que l'ombre de la nuit agitée que j'ai traversé en agitant les bras tellement je n'avais pas envie d'être heureux, ça m'arrive de temps en temps quand j'ai l'impression de faire du sur-place, je rest fixé à la même place depuis tant d'années que je ne sais plus pourquoi je suis comme ça, il n'y a pas de raison et je m'en moque, car l'essentiel dans la vie c'est de vivre, le reste après tout et quand c'est comme ça aux abris, car il y a un mois ou deux dans l'année qui ne sont pas comme les autres, ce qui veut dire que l'hiver est froid pour permettre au printemps de réchauffer la pizza, et ensuite il n'y a plus qu'à déboucher une bouteille de vin, mais là c'est un problème car j'avais envie de maigrir et voilà que le plaisir de vivre sans se poser de question vient me barrer la route, comment faire, je vais me faire aider, et je vais acheter des brûle graisse, je vais bien voir ce que ça fait, car tout seul dans mon coin ce que j'essaye ne marcher pas car quand on ne peut pas c'est comme si on est face à un mur de cent mètres de haut, impossible de grimper, c'est vraiment trop haut, et je reste là à ne rien faire, les jours passent à côté en riant, comme c'est drôle de me voir ainsi sans perte et dans gain, dans l'inutilité, dans le rien à choisir mais mieux vaut se faire un trou, pas trop grand, juste de quoi mettre un banane et un réveil pour savoir à quelle heure je dois m'habiller pour sortir dans la rue, c'est amusant de vivre, car on a toujours besoin de faire quelque chose, on ne peut pas rester immobile à contempler le mur d'en face, à un moment une idée arrive, et là tout de suite on réfléchit, alors si c'est comme ça ce n'est pas autrement, et on y pense des jours, on essaye de voir ce qui ne va pas, on ne connait pas tout mais on essaye quand même de se croire un ingénieur atomique, ça ne dure qu'une seconde car je n'aimerais pas travailler dans l'atome, ça me fait trop peur, et si ça explose, on est mort, c'est rapide, alors je vis ailleurs, dans un endroit qui ne demande pas d'effort de compréhension, un lieu neutre où il ne se passe rien, car moi ici c'est bien, et demain je ne sais pas ça dépend de tellement de choses, des oublis, des prix en baisse, des moyens de productions, des ralentissements inconditionnels et en face de moi un choix qui brille façon grand poisson sans arrête, et pour que ça soit complet un menu gastronomique en province comme si on avait faim, mais là je vois une voiture jaune qui passe sans s'arrêter, et en ce qui concerne le moyen le plus simple pour aller jusqu'au cimetière, je ne vois qu'un chemin qui part vers la droite, ce qui m'arrange car je n'aime pas les arbres trop nombreux, et donc d'un pas léger je m'engage dans l'armée, mais voilà, à peine j'essaye mon costume de marin que la mer disparaît, alors là c'est un manque de chance, je pars immédiatement aux renseignements catastrophiques, et là je vois l'explication, tout ce qui arrive est normal, mais quand on regarde de plus près on s'aperçoit que dans un petit coin ce n'est pas encore prêt, il faut attendre encore quelques jours, alors pour ne pas perdre de temps je devance l'ennui et je fonce dans une folie étrangère, ce qui se passe quand on chasse la fenêtre ouverte, il y a plus de vent et ça c'est une autre façon de faire une cueillette le vendredi juste avant la moisson, et dans les champs cette ivresse du bon pain, c'est un jour béni entre tous, j'aurai du le faire plus souvent, mais comment arriver au bonheur, c'est une pente douce, et on glisse, alors pour savoir que ce jour-là il faut prendre un petit chemin tout simple au milieu des autoroutes pour arriver dans une clairière aussi belle que la dernière fois qui me fait remonter le temps au-dessus des montagnes, mais là c'est une autre maison, une tentation de mettre tout dans un coin pour avoir de la place, j'ai envie de danser en me perdant dans une facilité de vivre sans penser à rien, ce qui ne se fait pas facilement tout est problème tout s'enfonce dans la mer et quand on est ivre on est chargé à fond de cale dans un toit rouge qui ne cesse de passer pour ou contre, ça dépend du jour et quand c'est fermé on est bien obligé de se dire que c'est plus tard que je pourrai me fair poser une sorte de sobriété, un peu comme si c'est un pardon gratuit, mais pour ça il faut se mettre à table, ça sent la viande, mon corps est en attente, c'est une juste raison, pas le moyen d'y échapper, tout est là dans un plaisir du moment, ça ne dure pas, pulsion vers un seul couloir

Aucun commentaire: