when is it now

dimanche 8 février 2015

Un jour on m'a dit

Un jour on m'a dit que j'allais faire quelque chose qui me serait bénéfique, le problème c'est que je n'ai pas su ce que c'était car au moment où j'allais l'apprendre il y a eu un terrible écroulement du terrain qui a englouti la maison et je n'ai eu que le temps de m'échapper, depuis je cours le monde en me disant que peut-être quelque part vais-je trouver ce qui me manque, alors en attendant je me promène et je vois des choses qui me sont indifférentes car où que j'aille je vois toujours la même chose, des gens pauvres et des gens riches, sauf que moi ce que je cherche c'est le paradis, il est perdu depuis si longtemps, faut-il mourir pour le retrouver, j'aime beaucoup la vie, même si je ne trouve pas ce que je cherche, chaque matin je me dis encore un matin pour chercher, et je recommence ce que j'ai fait la veille, ça ne me dérange pas, il y a plus malheureux que moi, j'ai la chance de ne pas avoir de problème d'argent et je peux facilement voyager le seul problème c'est d'éviter les autre personnes qui font comme moi, passer leur temps à voyager, c'est un club pas très grand car même parmi les riches tout le monde ne passe  pas son temps à voyager, donc il arrive qu'on se retrouve à New-York ou a Bangkok on passe la soirée ensemble puis je les quitte, décidément ça ne m'intéresse pas, ce que j'aime c'est marcher dans la rue à la recherche de quelque chose qui me fera espérer, pendant tout ce temps où j'ai vécu je n'ai pas vécu, j'ai attendu, jusqu'au jour où j'ai décidé de prendre mon sac et de partir en me disant que j'avais plus de chance en bougeant qu'en restant immobile et parfois tout ça me rend lasse, ces aéroports, ces bidon-villes, ces foules, ces carrefours, ce manque qui me poursuit, je ne peux être complètement heureux, il me faut autre chose, je commence à me dire que je ne le trouverai pas, l'humain est condamné à vivre sans espoir, chaque soir c'est pareil, je rentre dans ma chambre et j'essaye de faire le vide, depuis longtemps j'ai appris des techniques de relaxation qui me permettent de me détendre pendant quelques heures, juste le temps nécessaire pour me reposer ensuite ça repart, il faut que je sorte, il peut-être quatre heures du matin, les rues sont désertes, c'est le seul moment où la ville s'endort, dans une heures il y a aura plein de monde, alors j'en profite pour respirer à plein poumons, c'est un moment agréable, j'en ai si peu, demain j'ai décidé de rentrer en France ça fait trop longtemps que je suis parti faire le tour du monde, j'en ai assez de porter mon sac, est-ce que je vieillis, je commence à réfléchir différemment, c'est peut-être en ne bougeant pas qu'on peut trouver ce qu'on cherche, c'est très nouveau comme pensée, ça m'est arrivé il n'y a pas longtemps, je prenais mon petit-déjeuner, quand j'ai eu une vision de Paris,une vue si délicate qu'elle disparut rapidement, mais ma décision était prise, je rentre chez moi, et dès le lendemain je prenais l'avion pour la France mais voilà qu'arrivé au-dessus de l'océan pacifique, l'avion se met à tomber et bientôt nous arrivons sur l'eau, c'est un miracle qu'on ne se soit pas écrasé, mais voilà que nous commençons à couler, heureusement que les vitres ont éclaté, était-ce prévu en cas d'accident, mais grâce à ça on est sorti sans précipitation, chacun ayant sa fenêtre d'où il pouvait aisément sortir dans l'air pur, et voilà que commence l'attente, grâce à nos combinaisons nous arrivons à flotter facilement, et l'eau n'est pas très froide, par contre on voit arriver des requins, heureusement j'ai avec moi, un chasseur expérimenté qui jette au moyen d'un fusil des morceaux de viandes, d'un seul coup on voit tous les requins se précipiter dans la direction où sont tombés les morceaux de viande, je remercie chaleureusement le chasseur d'avoir anticipé notre chute dans l'eau, et puis le soleil descend, bientôt nous serons dans le noir, mais que vois-je à l'horizon, des lumières bleues et vertes, quand elles s'approchent on se sent bien, comme si on allait être porté dans le calme, et c'est ce qui se passe, dans une grande tendresse nous sommes tirés hors de l'eau et comme par magie, nous sommes secs immédiatement, on nous propose un verre de vin chaud, suis-je mort, car rien ne me paraît vivant, nous sommes bien mais nos corps sont endormis, c'est alors que j'entends une sirène qui me fait revenir dans la réalité, en fait j'étais encore dans l'eau en train de rêver, et c'est la sirène d'un bateau qui m'a réveillé, c'est un bateau des marins australiens qui passait par là par hasard, c'est le signal de détresse qu'a envoyé le pilote qui a été entendu, bientôt on est sorti de l'eau par de grands hommes blonds, on nous installe dans une grande pièce avec des femmes nues en photo accrochés au mur, une musique douce nous entoure les oreilles, on flotte dans le bonheur, c'est merveilleux de se dire qu'on a échappé à la mort et que la respiration est toujours normale, le cœur bât, c'est la vie avec un grand v et d'un seul coup je me souviens pourquoi je voulais rentrer en France car au même moment je croise les regard d'une femme qui aurait pu devenir quelqu'un si je n'avais pas tourné la tête pour voir

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