when is it now

jeudi 21 juillet 2011

un temps, deux temps, trois temps, et la vie passe, la légèreté vient, nous allons au bord du gouffre, il n'y a rien d'autre à voir, dans le fond on se baigne, on ne saigne plus, on n'est plus, c'est comme ça que tout finit, il n'y a pas de sortie plus grande, tout devient petit, il n'existe que des jours, tous ces jours qui montent et qui descendent, la folie des instants stupides, où est l'intelligence, on avance sans savoir, une heure par ci, un heure par monts et par vaux, ça ne vaut rien, un bout de papier dans l'eau, de la bouillie pour nouveau-né, une histoire qui commence, un instant de grâce, il s'enfuit, c'est déjà trop tard, on avait cru que c'était encore possible mais la dernière heure sonne creux, il n'y a rien de l'autre côté, l'espérance nous fait voire une image dans le miroir, mais d'un seul coup tout s'efface, il ne reste qu'un peu de boue, le soleil est mort, l'eau s'évapore, la chair est mangée, les os deviennent poussière, mais avant de prononcer le dernier mot, combien d'inutiles sont prononcé jusqu'à la dernière ligne, les humains ont perdu la place de la mort, on s'aveugle de lumière, la nuit de la tombe n'est plus à la mode, c'est l'ivresse de l'assurance, on s'assure pour être sûr de bien vivre longtemps, on prévoit tout ce qui ne pourrait pas aller, on ne vit plus, on espère que tout va bien aller, c'est une projection dans le futur proche, pas la fin ultime, celle là on la met à la cave avec les cadavres de cloportes, illusions comiques, on croit au miracle de la vie, toujours la plus forte collectivement, mais sombre descente individuellement, la modernité nous met dans des cases, les enfants, les adultes, les seniors, les vieux, les morts, combien par an, la canicule a fait basculer plus de vieux que d'habitude dans le froid éternel, on s'est inquiété, tant que ça, il y a un problème dans la protection des vieux, depuis on a installé des ventilateurs dans les maisons de retraite, pour faire encore monter la courbe de l'espérance de vie, jusqu'où, folie de l'humain

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