when is it now

vendredi 29 juillet 2011

avant j'étais un peu plus léger, mais la pesanteur ne me permet pas de continuer à rire, je sens par moment dans mon corps des froideurs qui annoncent les moments difficiles, ce n'est pas encore là, mais je sais que je vais vers les problèmes, et un jour vers la disparition, la fin de la vie, c'est court, on a à peine le temps de courir loin de la jeunesse que déjà les parents sont vieux, que les enfants ne sont plus des enfants, l'humain n'anticipe pas sa vie, il vit à fond au plus près de ce qu'il est, il ne peut pas prendre de la hauteur pour voir plus loin, il est bloqué là où il est, mais de temps en temps une porte s'ouvre pour laisser entrevoir rapidement ce qui va arriver, mais à peine on le voit qu'elle se referme, ça laisse une idée confuse, je suis sûr d'avoir vu, mais comment l'analyser, et puis je l'oublie, je retourne à ma vie faite de pressions et de joies, de moments idiots, d'attente stérile, de passages dans la lumière, et puis c'est le soir, qu'ai-je fait aujourd'hui, le bilan est maigre, je suis resté là, il ne fait pas beau, je suis prêt, je pense l'être, mais il me manque quelque chose, je ne sais pas encore quoi, mais je sais que je dois encore fournir un effort pour me déplacer mentalement dans une autre partie de mon cerveau, un endroit difficile d'accès qui demande de prendre de la distance avec la réalité, serai-je fou un jour, à force de vouloir passer en dehors de mon corps, ce n'est qu'une idée, mais que ferait l'humain sans idée, il serait un animal;

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