when is it now

mercredi 27 juillet 2011

le passage est ouvert pour rien, on n'y va pas, pourquoi, c'est à côté, il n'y a aucun risque, mais l'envie n'y est pas, on ne force pas les gens, il est fini le temps du communisme, où il était obligé de vivre, aujourd'hui on donne le choix à chacun de venir où il veut, ça fait du n'importe quoi, on va dans tous les sens, il n'y a plus d'unité, chacun veut vivre dans son coin, un petit bonheur qui ne correspond plus aux autres, on s'en méfie, le danger se rapproche, les autres sont là, je suis ici, que faire, je n'ai pas l'habitude de faire un effort, pour aller vers l'autre il faut accepter de ne plus être seul, l'autre prend une place chez soi, on avait la tête pleine de soi, maintenant on ouvre les fenêtres, les autres passent, on se parle, on rit, on pleure quand un ou deux meurent dans un accident de la route, ce n'est plus comme avant, comment j'ai pu rester aussi longtemps seul, je croyais qu'on ne pouvait plus vivre ensemble, le progrès m'avait donné la possibilité d'avoir ma machine à laver le linge, ma télé, mon réfrigérateur, mon petit appartement où je pouvais vivre sans avoir besoin des autres, je n'embêtais personne, je ne parlais à personne, et puis un jour, pourquoi ce jour-là, je fus poussé par une force mystérieuse, il fallait que je parle tout de suite à quelqu'un et ce fut toi

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