when is it now

jeudi 14 mars 2013

devrais-je peser chaque mot pour savoir lequel prendre, un mot seul peut-il avoir assez de poids pour donner un sens fort, je n'en suis pas là, sans doute parce que je suis français, et pas japonais, là bas ils aiment les petits poèmes de quelques lignes, j'ai l'impression qu'en France on aime la quantité, dans cette quantité y a-t-il des moments particuliers, des morceaux qui se détachent, comme de la banquise de libérant de l'anonymat blance, mais avant de sombrer dans l'eau glaciale, je souhaite dire quelque chose, ça commence bien, alors pas de panique, on est dans le rythme, tout tient, je veux dire que l'espérance est bonne, la température remonte après un hiver neigeux et froid, le soleil revient réchauffer mon ardeur, j'étais en train de me demander pourquoi écrire, mettre un mot derrière l'autre dans une chaîne qui a du sens, je suis obligé à mettre du sens comme on met de la lumière dans une pièce pour y voir quelque chose, le sens est appris depuis que j'ai eu 8 ans, ça fait plus de trente ans, je ne peux donc pas m'en séparer, je le voudrais je ne pourrais pas, à chaque mot je me pose des questions d'orthographe, de grammaire, de conjugaison des verbes, je passe mon temps à essayer de passer entre les lignes et je suis sans cesse ramené au même endroit de l'apprentissage du sens, ce moment dans ma vie où d'un seul coup j'ai su lire et comprendre qui j'étais, ce fut une grand nouveauté, je ne m'en plains pas aujourd'hui, grâce à ça je peux écrire, ce que j'aimerai maintenant c'est de m'ouvrir au non sens, à l'émotion qui nous traverse de part en part des milliers de fois par jours, c'est une tentative précise, je sais où je vais et je sais que j'y vais

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