when is it now

mardi 22 septembre 2009

il est temps de passer à l'acte, sans pour autant renoncer à l'inaction, je suis déjà sans rien faire, je vais voir ce que ça donne, ensuite je me ferai un bilan circonstancié de l'évolution du présent au futur, mais comment me souvenir exactement de comment j'étais sans y mettre un peu de ce que je suis, j'étais comment déjà, un peu moins qu'aujourd'hui, ou un peu plus, selon qu'on est plus ou moins porté sur soi, n'importe quoi par ailleurs puisque la réalité dépasse la conscience depuis longtemps, au moins avant ma naissance et après ma mort, juste le temps de vérifier les niveaux et je me lance dans le mur, le mur du son évidemment, ou plutôt du mon, à moi, le vrai mon qui ne change pas, mon histoire écrite avec le sang de ma mère, il cria, aveuglé par la lumière électrique, la vie est donc truquée, une ampoule pour soleil, une vie en réduction, mon monde c'est une chambre, ma tête bien rangée, du premier jour à aujourd'hui, des heures d'ennui entourées d'herbes folles qui dansent dans le vent, je crie mais personne ne m'entend, pas la peine de se fatiguer, je regarde les arbres, qu'attendent-ils, ils poussent en silence, depuis des centaines d'années, l'humain lui, gueule soixante ans et puis s'emmure pour toujours dans le froid éternel

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