when is it now

jeudi 24 septembre 2009

l'humain attend son heure comme il attend son bus, c'est à dire sans savoir combien de temps il va attendre, en attendant il ne fait rien, il regarde devant lui en se demandant ce qui va se passer, mais il ne se passe rien, des gens passent, un oiseau vole, la vie s'écoule comme une rivière, de la source à la mer, la petite graine rejoint l'oubli, l'éternel se trouve dans la goutte, une goutte en trop et neuf mois plus tard, c'est un enfant, pour vieillir, passer par là, c'est le coin des cellules mortes, des millions de morts alors qu'on est encore vivant, comment est ce possible, la vie est donc à ce point facile, rien à faire, respirer, manger, dormir, un jour, deux, jours, cinquante ans, pas de problème, c'est facile, pas de difficulté, les autres meurent, des milliers tous les jours, et moi, et moi, je vis dans mon coin, j'essaye d'éviter les meurtriers, les fous du volant, les crises cardiaques, les envies de suicides, tout va bien, je vais pour plutôt que contre, vers le possible, l'autre côté, le machin, truc, espoir à cent euros, vite fait mal fait, tant pis, je ne peux pas faire mieux, l'important c'est de participer en bon ordre pour éviter de se marcher dessus deux sous, c'est pas cher et ça peut rapporter une médaille en chocolat si tu es bien sage

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