when is it now

jeudi 26 juin 2014

une seule fois en accord

une seule fois en accord avec les forces d'occupation je me suis occupé de mon jardin car quand je suis les mains dans la terre, je suis heureux, ça me revient comme si j'avais mille ans, des endroits inconnus, des jardins dans la mer, des merveilles de feuillages, des maisons basses et pour que tout soit parfait un moment qui descend doucement la pente, pour que dans une heure il fasse nuit et que tout ce qui existe disparaisse dans l'inconscient, et comme c'est toujours un peu délicat, des éclats d'obus sont tombés sur mes tomates, c'est rouge par terre, comme si j'avais perdu une dent, mais pour l'instant je gère l'espace, il n'y a pas de raison que je sois fait prisonnier, car ici c'est un coin où la paix respire, alors je passe toujours au même endroit car je me demande ce qui se fait dans un univers guidé par la violence, c'est encore un plaisir mais pour faire attention je retiens mon souffle, qui d'autres peut savoir ce qui se passe ici, il faut que je sois averti du danger, alors je me concentre, ça fait du bien de percevoir le monde, je passe de l'un à l'autre, j'analyse la situation est-ce que je dois fuir mais comment retrouver ce lieu magique qui m'a permis d'être heureux, alors dans l'inquiétude du moment qui vient je fais une exception car je sens monter en moi une panique qui ne dit pas d'où elle vient, quand j'entends qu'on frappe à la porte, je vais ouvrir et aussitôt je suis aspiré dans un tunnel blanc, adieu la vie, je suis mort, mais tout de suite ça change, je suis au milieu d'un espace unique qui ressemble à une piscine sans eau, et quand je veux toucher le bord, je bascule dans une autre couloir qui sent le cochon brûlé, et pour que ça soit vrai, une machine qui fait le ciel bleu, ce qui me parait ridicule, mais pas le temps de penser me voilà de retour chez moi, je vais dans le jardin, rien n'a bougé, alors je mets la main dans ma poche et je m'aperçois que j'ai un papier, je regarde ce que c'est, je lis, une invitation pour le bal ce soir à la mairie, j'ai l'impression de vivre à l'envers mais ça doit être le décalage horaire, quand je suis passé rapidement de rien à tout en sautant dans la joie pour ressortir plus qu'avant mais avec la ferme attention de conduire ma barque dans des eaux profondes pour ne pus avoir peur des rochers qui sont sous l'eau

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