l'ai pris le flambeau

j'ai pris le flambeau que d'autres ont laissé, je le brandis dans la nuit pour que tout soit éclairé et quand ça s'arrête je retourne à ma vie d'humain cherchant le chemin de demain quand tout sera dans la joie pour que tout ce qui arrive soit une lumière éternelle, ça change de la vie quand il faut régulièrement remettre des piles, et voilà qu'un messager me prévient que l'heure approche, je suis excité, je ne tiens plus en place, il faut que je fasse quelque chose, embrasser quelqu'un prendre appui sur un mur, avoir la tête lourde, comment faire pour passer, je cherche l'endroit d'où je pourrai décoller, ça monte comme il faut, je dois dire que tout se passe bien, il y a un échange instructif, pour que ça soit perdu à jamais dans la multitude des paquets en partance pour la Chine, puis dans un retour affectif je me rends compte que tout ça vaut la peine, car ce qui manque dans la vie c'est de voir ce qui manque, on s'habitue à ne rien voir, à vivre comme si on avait aucun problème et puis un jour on est écrasé et il ne reste que des miettes, mais là on est parti, alors que faire d'autre, essayer de faire ce qu'on fait, ou bien aller dans un champ, voir le blé pousser, se dire que comme ça on aura du pain et du vin parce que dans le champ d'à côté il y a des vignes, c'est pour ça que je vais aller là, c'est mon destin, un jour de vérité